Quatre Batailles en Espagne

Vitoria, livrée le 21 juin 1813, fut l'une des batailles les plus décisives de la guerre d'indépendance. Ce fut la dernière grande bataille entre les forces alliées britanniques, portugaises et espagnoles et les armées françaises, et ouvrit la voie à l'invasion de la France. Elle opposait 60 000 soldats français commandés par le roi Joseph à 80 000 alliés superbement entraînés et équipés attaquant sur trois camps. Ressemblant à une bataille à sens unique, les choses sont loin d'être évidentes pour les Alliés et de nombreux « et si » rendent la situation très intéressante.

La bataille d'Ocaña , qui eut lieu le 19 novembre 1809, fut une défaite majeure de l'Espagne qui mit fin à toute chance de succès de la campagne d'automne de la junte espagnole de 1809. La plus grande armée espagnole sous les ordres du général Areizaga, plus de 55 000 hommes, se dirigea vers Madrid mais permit au maréchal Soult et au roi Joseph de concentrer environ 30 000 hommes. Un affrontement brutal eut lieu à Ocaña, et un mouvement de cavalerie française sur le flanc écrasa la ligne espagnole.    

La bataille de Salamanque , qui eut lieu le 22 juillet 1812, fut un tournant de l'année 1812. La bataille vit l'armée anglo-portugaise sous les ordres du duc de Wellington vaincre les forces françaises du maréchal Marmont dans les collines autour d'Arapiles, au sud de Salamanque. Les deux armées, 50 000 hommes chacune, marchèrent et contre-marchèrent pendant des jours pour tenter de se déborder mutuellement. Wellington finit par surprendre les Français dans une position trop étendue et frappa au centre. Une bataille très bien équilibrée, où une meilleure concentration donna l'avantage à Wellington.

Sorauren est la dernière bataille de la contre-offensive de l'armée espagnole réorganisée de Soult en juillet 1813. Elle faisait partie d'une série d'engagements de la fin juillet 1813 appelés la bataille des Pyrénées dans laquelle une force combinée britannique et portugaise sous Sir Arthur Wellesley repoussa les forces françaises du maréchal Soult qui tentaient de secourir Pampelune. Attaquant une fine ligne rouge dans une très bonne position défensive, les Français furent finalement repoussés, mais la bataille aurait pu tourner très différemment.